La malédiction de l’Europa, Allegri et le fantôme du passé de la Juventus

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Sur 1843 L’Italie n’est pas encore un pays uni sur le plan institutionnel, le moyen de transport le plus rapide est la calesse et personne n’a encore entendu parler du football. Il va donc de soi que le Juventus n’était même pas encore un embryon de pensée, lorsque Charles Dickens a publié l’une de ses plus célèbres nouvelles : Chant de Noël. L’œuvre, adaptée à plusieurs reprises à l’époque moderne Un conte de Noëlraconte le vieux et l’avide Ebenezer Scrooge, qui déteste Noël et ce qu’il représente.

Allegri et Agnelli

Un peu comme la Vieille Dame contre la Ligue des championspendant cette saison et au-delà. La relation de obsession-haine que les Bianconeri ont avec la plus prestigieuse des Coupes a quelque chose de mystique : elle se résume à un penalty accordé 1′ après l’égalisation, à l’assaut en force d’une équipe de l’Est de l’Europe. Benfica maintenant rassasié et menant par 3 buts. Dans la figure de Maximilien Allegriqui ne le considère pas comme un échec. Et que, par conséquent, comme Scroogeaurait besoin d’une visite du passé pour racheter sa propre conception de Noël. Ou une élimination européenne prématurée.

Benfica-Juventus
Benfica-Juventus

Benfica et les tours du destin

Le fantôme de Champions passé, de visiter Turin après l’élimination de la Juventus de sa concurrence, pourrait bientôt rendre visite à Allegri le mettant face à un paradoxe, un coup du sort. Les Bianconeri ont quitté l’Europe aux mains des Benfica, alias la seule équipe avec un malédiction pire que celle de la Vieille dame. En parlant du passé, le spectre de Bela plane toujours sur le Da Luz. Guttmannl’entraîneur de l’équipe portugaise qui a claqué la porte et a régné au début des années 60 : « Sans moi, Benfica ne gagnera plus jamais de Coupe des Champions ».. Dit, fait, au moins jusqu’à ce moment.

Cuadrado, Benfica-Juventus
Cuadrado, Benfica-Juventus

Il est certain que cette saison, l’exploit ne sera pas réalisé par les Juventusqui a laissé son cœur et son âme dans l’avion au Portugal, pour ne les récupérer que lorsqu’il était trop tard. A leur place, il n’a rien offert en guise d’arrembante sur les côtés de Vlachodimosqui a emballé la déroute grâce à une défense absente et trouée. Deuxième paradoxe de la journée : Allegri, le gourou de prudence et de pragmatismeL’équipe a été battue par trois buts en première mi-temps et un en début de seconde mi-temps. Un signe d’une équipe passive qui a besoin d’une « visite » des années précédentes.

Antonio Conte, entraîneur de Tottenham
Antonio Conte, entraîneur de Tottenham

Juventus, le fantôme est Antonio Conte ?

La Juventus d’Allegri est de loin la meilleure version des Bianconeri en Ligue des championsdans l’ère moderne. La finale à Berlin, la finale à Cardiff, l’exploit de justesse face au Bayern et au Real à domicile dans les deux cas sont une carte de visite remarquable dans le cadre de l’UEFA. marasme des difficultés italiennes à s’imposer dans Europe. Toutefois, leAllegri-bis a besoin de la visite du passé mentionnée plus haut, pour certifier que c’était un temps passé, fait et terminé. Et qu’il faut le mettre à jour.

Samuel Iling Junior
Samuel Iling Junior

La Juventus doit être reconstruit non pas en hommes, mais en idées : les mêmes idées qui le jeune Iling Jr mis en pause en se fiant à l’instinct et en effrayant les Benfica. La calme – avec un c aspiré – que Max a prêché lors de son premier passage à Turin n’a plus de terrain fertile, la Juventus semble avoir besoin d’un remaniement massif. Si ce n’est pas cette saison, au moins l’année prochaine. Des pensées se forment, des rumeurs se répandent et la suggestion avance depuis Londres : le fantôme du passé a la forme d’Antonio. Conte.

Manuel Locatelli, Juventus
Manuel Locatelli, Juventus

Certainement pour la promotion des idées qui sont ce dont l’équipe a besoin : dynamisme, colère compétitive, intensité et force mentale. Il n’est pas certain que ce soit également en personne, compte tenu des rumeurs qui se sont multipliées ces dernières semaines. Pas pour la Ligue des championsLe talon d’Achille de la salentinemais de retourner à la peur. La peur que Allegri nie, comme l’échec. Mais que les faits associent à la Juventuscertainement pas à ses adversaires.

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